L'EXAMEN CLINIQUE DE L'APPAREIL LOCOMOTEUR
Le système musculo-squelettique est composé des os du squelette, des articulations, des ligaments, des muscles et des tendons. En plus du système nerveux, le système musculo-squelettique est très importante pour le maintien de la posture et de la locomotion.
L’examen de l’appareil locomoteur constitue une partie cruciale, c’est l’étape qui comprendra en général le plus d’investigations complémentaires et qui demandera le plus de temps au praticien. Il demande une grande concentration pour ne pas oublier des éléments au cours de l’examen.
L’objectif est à la fois d’évaluer l’incidence de problèmes existants mais également de déceler des anomalies qui seront potentiellement responsables de troubles locomoteurs divers. Le résultat de cet examen a toujours une grande influence sur le pronostic global.
Par son incidence économique (baisse des performances liée à l’inconfort et à la douleur qu’elles procurent aux animaux, réformes anticipées) et sa fréquence élevée, la pathologie de l’appareil locomoteur et en particulier du pied représente une part très importante des problèmes sanitaires chez les ruminants.
En effet, dans l’espèce bovine, la plupart des enquêtes épidémiologiques concordent pour affirmer que les boiteries sont au troisième rang de la hiérarchie des troubles pathologiques, après l’infertilité et les mammites.
- Les affections podales apparaissent comme un frein à la production des vaches allaitantes ou laitières, en raison des frais vétérinaires, de la chute de production « jusqu’à 50% » et de la réforme des animaux qu’elles entraînent.
- Les boiteries des bovins sont courantes et représentent le tiers des visites du vétérinaire praticien. Les maladies podales, responsables ou non de boiterie, sont de plus en plus fréquentes dans le contexte d’élevage intensif actuel. Elles sont d’étiologies diverses, et leur localisation sur l’appareil locomoteur est variable.
Parmi toutes ces affections podales survenant en élevage, certaines sont plus difficile à détecter précocement (ex : Fourbure).
En effet, l’apparition de boiterie ou de lésions podales visibles sur le sabot sont toujours décalées dans le temps par rapport à l’origine de l’affection et son contrôle en est d’autant plus difficile.
Cependant, peu de publications considèrent la proportion des ruminants souffrant de lésions podales sans nécessairement présenter de boiterie, alors que 9 vaches sur 10 présenteraient au moins une boiterie.
Par rapport aux autres parties de l'appareil locomoteur, les affections du pied sont de loin les plus importantes et les plus fréquentes (70 à 90 %). Ce sont des lésions graves et leur complication (ulcère de la sole, cerises, décollement de sole, ouverture de ligne blanche), dues au fourchet ou/et à la fourbure, qui sont à l'origine de réformes prématurées.
Les boiteries ont donc des incidences économiques directes sur le résultat de l'atelier des ruminants. D'après plusieurs enquêtes, le poids économique des boiteries représente 6 % des charges vétérinaires d'un atelier bovin laitier. Les problèmes de boiteries entraînent également une diminution de la production laitière « 50 % » et de l'efficacité de la reproduction. Leurs causes sont : confort des bovins, microbisme, gestion du troupeau et alimentation.
Les pertes proviennent :
- Des traitements (antibiotiques, pansements),
- diminution du gain quotidien,
- Perte de temps reliée aux manipulations des animaux malades,
- Abattage devancé et mortalité.
Plus de 70 % des boiteries chez les ruminants en parquet d’engraissement proviennent des onglons. Les conditions les plus fréquentes sont le piétin, les abcès de sole en pince, la fourbure et des traumatismes variés. Les autres causes de boiterie en parquet sont des blessures aux membres (fractures 15 %), les infections des articulations (12 %) et finalement, des lésions reliées aux sites d’injection (3 %).
Chez les bovins laitiers, environ 80% des boiteries impliquent le pied et la main, particulièrement le pied. La boiterie est une cause majeure de pertes économiques car les animaux affectés perdent rapidement du poids, leur production chute et dans les cas prolongés, la fertilité est affectée. On observe également une augmentation des réformes et de l'abattage et des sommes d'argent considérables sont dépensées pour le traitement et le parage préventif.
De nombreux agents étiologiques sont impliqués - station debout prolongée, notamment sur des surfaces dures et résistantes,
- pieds continuellement mouillés dans du lisier corrosif, - croissance réduite de la corne au moment du vêlage,
- systèmes d'alimentation riche en concentré et pauvre en fibres favorisant une acidose et une fourbure secondaire.
Même si la majorité des affections concernent les membres postérieurs, les maladies podales, notamment infectieuses, sont communes aux membres antérieurs et postérieurs.
Le pied des bovins est formé de deux doigts protégés par de la corne, un tissu épidermal kératinisé très résistant.
Chaque doigt est constitué de trois phalanges, dont la dernière est l'os du pied. Celui-ci, ainsi que les tissus internes du pied, est protégé par un étui corné appelé onglon ou sabot. L'onglon se divise en muraille, partie visible du sabot posé à terre, et la sole, partie du sabot qui regarde le sol lorsque le pied est posé. La ligne blanche est un joint charnière qui permet la flexibilité entre la muraille rigide et la sole. La région située entre les deux onglons est l'espace interdigité.
Onglon normal, vue latérale : 1- muraille, 2- talon, 3- bande coronaire, 4- onglon accessoire
Onglon normal, vue de la sole: 1- talon, 2- sole, 3- espace interdigité, 4- ligne blanche, 5- muraille
LES APPUIS DES BOVINS : Tout d’abord, la répartition du poids supporté par un membre, sur ses deux onglons, dépend de la situation interne ou externe de ceux-ci.
En effet, les membres postérieurs sont reliés au bassin par des rayons osseux permettant le transfert direct du poids du corps sur les onglons. Pour un animal debout « au carré », le poids supporté par les membres postérieurs (par exemple 200 kg) est réparti équitablement sur les quatre onglons lorsqu’ils sont de même hauteur et stables. Chaque onglon (deux par membre) supporte donc 50 kg.
Cependant, de façon permanente, de petits mouvements latéraux se produisent au niveau de l’arrière train modifiant ainsi cette répartition équilibrée de la charge
Répartition de la charge sur
les onglons postérieurs,
l’animal étant « au carré »
Avec un déplacement d’amplitude de 2,5 cm au niveau des hanches, Toussaint Raven a calculé que le membre situé du coté où le corps penche, supporte désormais une charge s’élevant à 120 kg alors que son opposé voit sa charge diminuée à 80 kg.
De plus, il a montré que les ligaments interdigitaux étant très développés, la répartition de la charge sur les deux onglons n’est pas égale. L’onglon externe reçoit ainsi les 3/5 de la charge et les 2/5 restants reposent sur l’interne.
La distribution de la charge supportée par les postérieurs est donc la suivante (avec le corps penché du coté droit) :
• postérieur gauche onglon externe, 32 kg,
• postérieur gauche onglon interne, 48 kg,
• postérieur droit onglon interne, 48 Kg,
• postérieur droit onglon externe, 72 kg,
et inversement lors de déplacement sur le membre gauche.
Répartition de la charge sur
les onglons postérieurs
, lors de mouvements latéraux
au niveau des hanches
L’onglon externe des membres postérieurs est ainsi celui qui subit la plus grande variation de charge.
Il faut de plus noter que ce phénomène est renforcé par la forme même de l’onglon interne des membres postérieurs. En effet, étant moins stable que l’externe, il a tendance à se pencher sous le poids en direction de l’onglon externe, détournant ainsi une partie de sa charge vers ce dernier.
Dans le cas des onglons des membres antérieurs, le poids du corps est transféré à ceux-ci par une ceinture musculaire, ce qui rend inapplicable le raisonnement exposé auparavant.
Cependant, l’onglon interne, étant plus haut que l’externe, il supporte une plus grande partie de la charge, mais avec une différence moindre que celle observée pour les onglons des membres postérieurs. En effet, les onglons antérieurs étant les deux assez stables, ils travaillent et partagent la charge de façon équitable.
Conclusion :
Les différents mouvements du corps, même en station debout, provoque des variations importantes de charges sur les onglons postéro-externes (onglons latéraux des membres postérieurs). Pour chaque onglon, cette charge repose sur quelques centimètres carrés de vif, sous la protubérance osseuse de la troisième phalange.
La troisième phalange de l’onglon externe du membre postérieur est plus rugueuse que l’os de l’onglon interne. La différence est minime chez les jeunes animaux, et augmente avec l’âge.
Les onglons des membres antérieurs sont plus égaux et travaillent davantage ensemble. Ils ne connaissent pas de différence systématique de biomécanique, sont plus stables, le bulbe est plus haut, et les charges sont divisées plus équitablement.
Facteurs de risque des boiteries liées aux pieds des bovins :
Degrés de la boiterie
Le degré de la boiterie doit être appréciée sur une échelle de zéro à cinq allant de l'absence de préjudice (0) à un membre étant totalement non porteur de poids avec une difficulté à se lever et le refus de marcher (05).
1- NORMAL
- STATION ET MARCHE NORMALES.
- TOUS LES MEMBRES SE DEPLACENT NORMALEMENT.
2- LEGERE BOITERIE
- STATION AVEC UN DOS PLAT, A LA MARCHE LE DOS EST ARQUE.
- L’ALLURE EST LEGEREMENT ANORMALE.
3- BOITERIE MODEREE
- STATION ET MARCHE AVEC UN DOS ARQUE.
- DE COURTS ET OU DE GRANDS PAS AVEC UN OU PLUSIEURS MEMBRES.
4- BOITERIE
- DOS ARQUE A LA MARCHE ET A LA LEVER DE L’ANIMAL.
- UN OU PLUSIEURS MEMBRES TOUCHES REFUSENT PARTIELLEMENT DE SUPPORTER LE POIDS DE ROULEMENT.
5- BOITERIE SEVERE
- l’animal est dans l’incapacité de se lever et refuse de supporter le poids sur ses pieds.
Processus diagnostique des boiteries chez les ruminants
L’ANAMNESE
C’est une étape essentielle pour gérer le cas dans son ensemble et pouvoir agir sur la cause et pas seulement sur les conséquences :
Age - race - mode de vie - alimentation - état de santé - antécédents - moment d’apparition - rapidité de développement - évolution depuis l’apparition - troubles permanents ou seulement intermittents - ils s’effacent avec l’entraînement ou au contraire s’aggravent - efficacité des traitements.
Historique :
Définir le problème :
• Date de début, durée et les signes observés doivent être obtenus.
• Les problèmes sont ils sporadiques ou enzootiques?
• aiguë ou chronique? Les blessures telles que les fractures en général apparaissent soudainement, alors que des problèmes tels que la dégénérescence ont une évolution chroniques.
• légère ou grave?
• Statique ou progressive? (ex : infections : comme l'arthrite septique généralement se détériorer rapidement, alors que certaines lésions traumatiques s’améliorent rapidement.
Gestion :
• Y at-il un programme de soins ou de santé de routine? bains de pédiluve, parage des pieds et des protocoles de vérification de la conformité.
• Vaccinations contre les Clostridium sont importants pour la prévention de certaines maladies podales.
• Chargement, les mouvements, le mélange ou le déplacement des animaux peut entraîner des boiteries.
• L’activité physique, la saillie, l’oestrus et les courses, gestation peuvent occasionner l’apparition des boiteries .
Environnement
Le type de logement, la litière, la nature du sole, le chemin du pâturage, la présence de boue et des urines, la gestion du système doivent être mis en place.
Nutrition
° Fourbure, l’ulcère de la sole et la maladie de la ligne blanche sont des boiteries qui peuvent être liés à la composition du régime alimentaire; ainsi que pour la méthode de l'alimentation et de sa disponibilité, les changements brusques de la densité d'énergie.
° La gestion des premiers vêlages de génisses et de post-prepartum est particulièrement importante et peut influencer la prévalence au premier vêlage de génisses.
° L'insuffisance des régimes alimentaires et les carences en cuivre ou en vitamine E et / ou les carences en sélénium peuvent entraîner des dystrophies musculaires.
° Le Ca et le P minéral déséquilibre les os ce qui prédispose a l’apparition de l`ostéomalacie et du rachitisme.
CONTENTION
la sécurité du clinicien et du patient est essentiel pour un examen détaillé du pied.
Le recours à la sédation peut être utile dans l'extrême circonstances, mais il est souvent difficile de contrôler les petits mouvements.
L’anesthésie devrait être envisagée chez les patients très pénibles pour permettre une exploration approfondie et un examen détaillé, en particulier lorsque l’animal est très agressif.
Conditions nécessitant l’examen des membres
- Parmi les altérations qui peuvent demander un examen de l’appareil locomoteur on peut citer : les paralysies, les parésies, le raccourcissement du pas, la marche en échassier, l’abduction d’un ou plusieurs membres, les trébuchements, les chancellements, le vacillement du train postérieur, les mouvements forcés…
- Les modifications des allures peuvent être provoquées par une série d’affections :
Celles qui portent sur les muscles : contusion, dystrophie musculaire…
Sur les os : rachitisme, ostéomalacie, néoplasies diverses…
Sur les articulations : arthrite infectieuse, ostéoarthrite…
Les affections qui portent sur ces composantes sont classées en affections dues à une dégénérescence, à une inflammation, ou à une anomalie dans le développement de l’individu (exemple : la dysplasie de la hanche).
Quant à celles de types proliférant (néoplasmes) elles sont relativement rares dans ce système (ostéosarcome, chondrosarcome).
Ostéomyélites;
Myosites;
Arthrites;
Tendinites;
Myopathies;
Osthéodystrophie;
Arthropathies;
L’EXAMEN CLINIQUE GENERAL
Les pathologies de l’appareil locomoteur peuvent être :
INFECTIEUSES
- Primaires : Panaris interdigité, Piétin….
- Secondaires: Fièvre aphteuse, BVD, IBR, Coryza gangréneux, Blue tongue, La peste bovine, Epitheliogenesis imperfecta, Stomatite vésiculeuse, Mammites.........
NON INFECTIEUSES
Fracture, Luxation, Sub luxation, Entorse.....
On détecte les troubles locomoteurs d’un animal en le regardant :
- se déplacer volontairement,
- en le faisant déplacer,
- en position coucher,
- ou encore en se relevant.
BOITERIE
- La boiterie correspond à un mouvement anormal durant la marche :
- - La boiterie d'appui correspond à un raccourcissement du temps d'appui,
- La boiterie de soutien, à un raccourcissement du temps de lever d'un membre,
- La boiterie à chaud est une boiterie apparaissant après une période d'exercice,
- La boiterie à froid est une boiterie se manifestant au départ de la marche, lorsque l'animal a été au repos durant un certain temps.
- L’OBSERVATION
- En ce qui concerne l’examen orthopédique, une règle ne doit jamais être oubliée : il faut toujours comparer les deux côtés de l’animal pour chaque région examinée.
- En premier lieu, on observe l`animal à 2 ou 3 mètres de distance, celui-ci étant arrêté en appui sur ses 4 membres, sur un sol plat et ferme.
- On regarde un cheval de devant, de derrière et de chaque côté et on évalue sa conformation et ses aplombs par l’étude de la symétrie des masses musculaires, de l’alignement des membres et des angulations des différentes articulations.
- Décubitus
La posture normale d'un bovin sain à l’état de couché :
- les deux membres antérieurs sont pliés sous le sternum .
- Les membres postérieurs sont légèrement fléchis et avec un arrière jambe sous l'abdomen et la partie supérieure de la jambe libre.
- Les animaux qui boitent passent souvent de longues
périodes de décubitus et adoptent une posture
qui permettra de minimiser la douleur.
- Un bovin sain se lève normalement par les membres postérieurs en premier lieu suivi par les antérieurs.
- Une fois debout, la conformation, la symétrie et la
posture de l'animal peuvent être évalué. Ceux-ci devraient être consultés à partir d’une vue caudale et latérale.
- Une conformation anormale peut être symétrique ou asymétrique.
- Le corps de l'animal devrait être normalement symétrique autour du plan médian, qui divise le corps en deux parties égales. Les tailles et formes des articulations, des os, des tendons et des muscles de chaque membre devraient être similaire. En outre, tout changements absolus, indépendamment de la symétrie, devrait être l'objet d‘une enquête profonde.
Posture
Pour soulager la douleur, l’animal malade adopte une posture spécifique pour réduire le poids du corps sur le ou les membres touchés.
- Dans le cas moins graves ou un seul membre est touché, le poids portant sur ce dernier est réduit par une légère flexion de la branche du membre contralateral.
- Dans certaines boiteries, les membres postérieurs sont placés plus en avant que la normale de l'organisme et le poids corporel est pris sur les talons ce qui peut réduire la douleur causée par des lésions telles que les fissures verticales et horizontales de la muraille.
- Dans certaines affections, les membres postérieurs sont placés caudalement que d'habitude et le poids corporel est pris sur les pinces afin de réduire la douleur causée par des lésions au niveau du talon tels que l’ulcère de la sole.
L'examen de la démarche
Identification du membre affecté avant l'examen détaillé est un objectif.
Certains mouvements tels que l'enlèvement, l'adduction, la flexion du pieds (et de l'avant et de l’arrière) doivent être notés car cela peut indiquer l'emplacement de la lésion.
Certaines affections des membres peuvent être causées par de la faiblesse, la marche, des troubles d’ordre neurologique, douleur musculaire ou de certaines lésions pathologiques.
L'animal doit être inspecté sur une surface non glissante sans paille.
Idéalement, l'animal doit être observé au cours des mouvements vers l'avant, en arrière, en cercles, en ascendant et en descendant un trottoir…..
L'animal doit être observée par arrière, par avant et par les deux cotés latéraux.
L’examen de l’animal durant une course peut fournir des informations utiles.
L’identification du membre atteint dépend du changement de la démarche. De plus en plus la boiterie est grave de plus que la démarche est anormale.
Pour les affections portant sur les membres antérieurs la tête est relevée lorsque le membre atteint porte le poids.
Pour les affections portant sur les membres postérieurs le bassin est soulevé lorsque le membre atteint porte le poids avec le maintient de la symétrie pelvienne.
Durant une boiterie on assiste à une limitation de la durée de contact de la partie douloureuse du pied avec le sol.
Si le site de boiterie dans le pied ne peut être identifié par inspection, un bloc peut être placé sur l'un des doigts du membre intéressé. Si la boiterie s'aggrave cela suggère que la lésion est située dans le doigt porteur du bloc.
Si la cause de la boiterie ne peut pas être identifiée visuellement, le recours a la palpation en utilisant la compression du sabot, ou bien la percussion
avec un petit marteau peuvent faciliter l'identification du siège de la douleur.
D’autres enquêtes, telles que arthrocentesis, radiographie, échographie, l'anesthésie régionale, blocs nerveux, scintigraphie et de la thermographie, fournira de plus des informations plus détaillées
Nettoyage et l`inspection du sabot
Une fois que la jambe est soulevée, le sabot atteint doit être nettoyé.
Le nettoyage doit se faire avec un pinceau à poils durs, ainsi une grande quantité d'eau est généralement nécessaire pour enlever la boue et les débris pour faciliter l'examen.
La sciure est préconisée une fois le nettoyage est terminé pour le séchage du sabot et une manipulation plus facile (il faut être plus prudent pour éviter de bloquer le système de drainage).
Après le nettoyage, le pied doit être visuellement
inspecté de façon systématique.
LES EXAMENS COMPLEMENTAIRES
Les os, les articulations, les ligaments, les muscles et les gaines tendineuses doivent être examinés. Les techniques utilisés sont l'inspection visuelle, palpation, la percussion, la flexion et l'extension de l'articulation.
Ces structures devraient être évalués pour déterminer la présence d’une douleur, gonflement, chaleur, déformation, blessure, texture anormale, l'atrophie, une diminution de circulation, mouvement anormal.......
Exemple d’examen systématique du cheval
1- Inspection
En ce qui concerne l’examen orthopédique, une règle ne doit jamais être oubliée : il faut toujours comparer les deux côtés de l’animal pour chaque région examinée.
En premier lieu, on observe le cheval à 2 ou 3 mètres de distance, celui-ci étant arrêté en appui sur ses 4 membres, sur un sol plan et ferme.
On regarde le cheval de devant, de derrière et de chaque côté et on évalue sa conformation et ses aplombs par l’étude de la symétrie des masses musculaires, de l’alignement des membres et des angulations des différentes articulations tout en tenant compte de l’âge du cheval car un défaut de conformation sur un cheval de 10 ans qui est performant au niveau attendu n’a pas la même incidence que le même défaut sur un cheval jeune qui n’a encore jamais travaillé.
2.1 Membres
2.1.1 Membre antérieur
a) Epaule
On effectue une palpation des muscles de l’épaule en comparant avec le côté opposé pour mettre en évidence une amyotrophie et on cherche également une zone de douleur, de chaleur ou une déformation.
On peut également faire une flexion de l’épaule en plaçant une main sur l’olécrane, on applique une pression et en même temps on tire le membre vers l’arrière. Cela permet de révéler une douleur dans la zone de l’articulation scapulo-humérale.
b) Avant-bras et coude
On palpe les muscles de l’avant-bras sur les 2 membres pour comparer leur développement, vérifier l’absence de douleur ou d’inflammation.
On évalue ensuite les muscles entourant l’articulation du coude. Une tuméfaction assez ferme et non douloureuse sur la pointe du coude (olécrane) est compatible avec la présence d’un hygroma ( inflammations des bourses séreuses «éléments en forme de sac à l’intérieur des articulations, contenant un liquide appelé synovie»).
Par contre, si la palpation de cette zone est douloureuse, il peut s’agir d’une fracture non déplacée de l’extrémité de l’olécrane, à confirmer par radiographie.
Les ligaments collatéraux, l’humérus et le radius proximal sont évalués en réalisant une abduction et une adduction passive du membre. Cependant, ces tests ne sont pas spécifiques de ces régions car l’articulation du carpe et de l’épaule sont également mobilisées.
L’extension du membre permet à la fois la flexion du coude et l’extension de l’épaule : on vérifie l’absence de douleur et le degré de mobilité des articulations.
c) Carpe
*Palpation : lorsque le membre est à l’appui, on palpe les faces dorsales et palmaires des os du carpe.
*Mobilisation passive : on fléchit l’articulation du carpe en tenant le membre au niveau du boulet. La face dorsale est ainsi mise en tension et la face palmaire est comprimée. En l’absence d’anomalies, le boulet touche le coude et il n’y a pas de douleur.
d) Région du métacarpe
*Palpation : on doit palper attentivement dans cette zone :
- le métacarpe principal qui doit être lisse. Un suros peut être présent ; si la palpation est
sensible, il est vraisemblablement évolutif et il faudra examiner avec attention les structures
adjacentes à la recherche d’une anomalie.
Puis le membre étant au soutien, on évalue :
- les os métacarpiens rudimentaires : on repousse médialement le ligament suspenseur du boulet et on les palpe sur toute leur longueur pour vérifier l’absence de fracture.
- les tendons des fléchisseurs superficiels et profonds : on les saisit au travers de la peau et on les fait rouler sous les doigts. Si cela est impossible, c’est qu’il existe des adhérences. Un épaississement peut également indiquer une tendinite. En l’absence de lésion, la bride carpienne est difficilement palpable.
- le ligament suspenseur du boulet : il est palpé sur toute sa longueur, on vérifie l’absence d’épaississement, d’irrégularités et de douleur. On examine en particulier ses attaches : attache proximale à la face palmaire du métacarpe, branches terminales sur les sésamoïdes proximaux.
e) Boulet
*Palpation : le pied posé au sol, on palpe l’articulation, et on cherche en particulier les distensions synoviales.
*Mobilisations passives : on effectue la flexion du boulet (sans fléchir le pâturon), ce qui permet de tester l’articulation métacarpo-phalangiennes et d’observer le degré de mobilité et la présence éventuelle d’une douleur. On peut également effectuer la flexion latérale du doigt qui permet d’évaluer les ligaments collatéraux des articulations métacarpo-phalangiennes et inter phalangiennes.
f) Pâturon
*Palpation :
- On évalue les pouls digités médiaux et latéraux sur les 2 membres en plaçant les index sur les
surfaces abaxiales du boulet et on les compare entre eux. Ils augmentent après l’exercice ou
en cas de fourbure, d’abcès de pied, d’inflammation ou de fracture et ils diminuent lors de thrombose. Le pouls digité peut également être augmenté sur un membre surchargé (pour compenser une atteinte du membre controlatéral).
- On recherche des zones de tuméfaction, d’épaississement, une effusion synoviale, des
cicatrices. Les principales structures vérifiées sont :
- l’articulation inter phalangienne proximale : présence de formes phalangiennes, douleur ?
- les ligaments sésamoïdiens distaux et leurs insertions : douleur, épaississement ?
- le tendon fléchisseur profond : douleur, épaississement ?
g) Pied
*Palpation : on compare la température des 2 pieds avec la même main, mais une faible élévation de température est parfois difficile à objectiver.
On palpe le bourrelet coronaire sur toute sa longueur, il est normalement souple et élastique. Sur la couronne en pince, plusieurs types de déformation peuvent être présents : soit une distension fluctuante qui correspond alors à une effusion synoviale de l’articulation 2-3 phalangienne.
2.1.2 Membre postérieur
Les étapes de l’examen sont identiques jusqu’au jarret.
a) Cuisse et grasset
*Palpation : on palpe les muscles des deux cuisses et en particulier les muscles semi membraneux et semi tendineux qui peuvent être le siège d’une myopathie fibrosante.
On manipule également les 2 grassets si possible simultanément afin de les comparer. Pour cela, on se place derrière le cheval, contre lui. Cette position est dangereuse pour l’examinateur et doit donc se faire uniquement si le cheval est calme et coopératif.
On examine (palpation profonde) les ligaments fémoro-patellaires, en particulier on vérifie l’absence d’épaississement ou de déformation du ligament médial.
On recherche une distension synoviale ou un épaississement de la capsule articulaire mais
l’observation est plus difficile que sur les autres articulations.
*Test d’accrochement de la rotule : la rotule est montée vers le haut et légèrement latéralement. Si l’accrochement est facile et qu’il ne se relâche pas rapidement, on a une suspicion d’accrochement de rotule intermittent à confirmer lors de l’examen dynamique.
b) Jarret et jambe
*Palpation : en descendant depuis le grasset, on palpe les muscles de la jambe et on vérifie l’absence de sensibilité, de chaleur ou d’amyotrophie.
Affections de la peau et du tissu sous-cutané des doigts chez la VACHE
A. Maladies infectieuses
1. Panaris interdigité
Nécrobacillose, Piétin contagieux, Phlegmon interdigité
2. La dermatite digitée
Piétin d’Italie, verrues poilues, Maladie de Mortellaro
3. La dermatite interdigitée
Fourchet, Piétin d’hiver
B. Les maladies systémiques à localisations podales occasionnelles ou systématiques, et maladies à déclaration obligatoire
BVD ou maladie des muqueuses
IBR ou Rhinotracheite infectieuse bovine
Coryza gangréneux
Fièvre catarrhale ovine ou Blue tongue
Epidermolyse bulleuse récessive létale ou epitheliogenesis imperfecta
Fièvre aphteuse La peste bovine Stomatite vésiculeuse
II. Affections de la corne et du pododerme
A. Affections de la paroi de l’onglon
1. Seime ou fissure verticale de la boîte cornée
2. Seime cerclée ou fracture horizontale de la muraille
B. Affections du pododerme
1. Fourbure (pododermatite aseptique diffuse)
2. La pododermatite traumatique septique
3. Maladie de la ligne blanche
III. Affections des organes profonds des doigts
A. Maladies infectieuses
1. Arthrites septiques
2. Inflammation septique de la bourse (ou bursite septique) petite sésamoïdienne
3. Abcès rétro-articulaire du talon
4. Ténosynovite digitale
5. Ostéites septiques et ostéomyélites
B. Maladies non infectieuses
1. Fracture de la troisième phalange
2. Entorse
3. Luxations et sub-luxations
4. Périostite digitale péri-articulaire et arthrose
5. Désongulation et chute de l’onglon
6. Ostéochondrite disséquante
Le traitement des boiteries courantes
- LES MÉDICAMENTS
Les antibiotiques
- Diminution du poids
- Les pansements
- Le pédiluve
- La pulvérisation
- Avoir un bon programme d’hygiène des pieds
- Le parage
LES ARTHRITES
Signes cliniques
- Douleurs et gonflements articulaires entraînant une boiterie ou une impotence totale.
- Raideur de l'articulation, avec douleurs provoquées lors des tentatives de mobilisation.
- Épanchement articulaire, surtout palpable au genou, mais pas à la hanche.
La ponction évacuatrice est faite rapidement (elle sera éventuellement répétée) et elle permet le diagnostic bactériologique (staphylocoques dorés le plus souvent, ou de nombreux autres germes) et l'antibiogramme.
Le système musculo-squelettique est composé des os du squelette, des articulations, des ligaments, des muscles et des tendons. En plus du système nerveux, le système musculo-squelettique est très importante pour le maintien de la posture et de la locomotion.
L’examen de l’appareil locomoteur constitue une partie cruciale, c’est l’étape qui comprendra en général le plus d’investigations complémentaires et qui demandera le plus de temps au praticien. Il demande une grande concentration pour ne pas oublier des éléments au cours de l’examen.
L’objectif est à la fois d’évaluer l’incidence de problèmes existants mais également de déceler des anomalies qui seront potentiellement responsables de troubles locomoteurs divers. Le résultat de cet examen a toujours une grande influence sur le pronostic global.
Par son incidence économique (baisse des performances liée à l’inconfort et à la douleur qu’elles procurent aux animaux, réformes anticipées) et sa fréquence élevée, la pathologie de l’appareil locomoteur et en particulier du pied représente une part très importante des problèmes sanitaires chez les ruminants.
En effet, dans l’espèce bovine, la plupart des enquêtes épidémiologiques concordent pour affirmer que les boiteries sont au troisième rang de la hiérarchie des troubles pathologiques, après l’infertilité et les mammites.
- Les affections podales apparaissent comme un frein à la production des vaches allaitantes ou laitières, en raison des frais vétérinaires, de la chute de production « jusqu’à 50% » et de la réforme des animaux qu’elles entraînent.
- Les boiteries des bovins sont courantes et représentent le tiers des visites du vétérinaire praticien. Les maladies podales, responsables ou non de boiterie, sont de plus en plus fréquentes dans le contexte d’élevage intensif actuel. Elles sont d’étiologies diverses, et leur localisation sur l’appareil locomoteur est variable.
Parmi toutes ces affections podales survenant en élevage, certaines sont plus difficile à détecter précocement (ex : Fourbure).
En effet, l’apparition de boiterie ou de lésions podales visibles sur le sabot sont toujours décalées dans le temps par rapport à l’origine de l’affection et son contrôle en est d’autant plus difficile.
Cependant, peu de publications considèrent la proportion des ruminants souffrant de lésions podales sans nécessairement présenter de boiterie, alors que 9 vaches sur 10 présenteraient au moins une boiterie.
Par rapport aux autres parties de l'appareil locomoteur, les affections du pied sont de loin les plus importantes et les plus fréquentes (70 à 90 %). Ce sont des lésions graves et leur complication (ulcère de la sole, cerises, décollement de sole, ouverture de ligne blanche), dues au fourchet ou/et à la fourbure, qui sont à l'origine de réformes prématurées.
Les boiteries ont donc des incidences économiques directes sur le résultat de l'atelier des ruminants. D'après plusieurs enquêtes, le poids économique des boiteries représente 6 % des charges vétérinaires d'un atelier bovin laitier. Les problèmes de boiteries entraînent également une diminution de la production laitière « 50 % » et de l'efficacité de la reproduction. Leurs causes sont : confort des bovins, microbisme, gestion du troupeau et alimentation.
Les pertes proviennent :
- Des traitements (antibiotiques, pansements),
- diminution du gain quotidien,
- Perte de temps reliée aux manipulations des animaux malades,
- Abattage devancé et mortalité.
Plus de 70 % des boiteries chez les ruminants en parquet d’engraissement proviennent des onglons. Les conditions les plus fréquentes sont le piétin, les abcès de sole en pince, la fourbure et des traumatismes variés. Les autres causes de boiterie en parquet sont des blessures aux membres (fractures 15 %), les infections des articulations (12 %) et finalement, des lésions reliées aux sites d’injection (3 %).
Chez les bovins laitiers, environ 80% des boiteries impliquent le pied et la main, particulièrement le pied. La boiterie est une cause majeure de pertes économiques car les animaux affectés perdent rapidement du poids, leur production chute et dans les cas prolongés, la fertilité est affectée. On observe également une augmentation des réformes et de l'abattage et des sommes d'argent considérables sont dépensées pour le traitement et le parage préventif.
De nombreux agents étiologiques sont impliqués - station debout prolongée, notamment sur des surfaces dures et résistantes,
- pieds continuellement mouillés dans du lisier corrosif, - croissance réduite de la corne au moment du vêlage,
- systèmes d'alimentation riche en concentré et pauvre en fibres favorisant une acidose et une fourbure secondaire.
Même si la majorité des affections concernent les membres postérieurs, les maladies podales, notamment infectieuses, sont communes aux membres antérieurs et postérieurs.
Le pied des bovins est formé de deux doigts protégés par de la corne, un tissu épidermal kératinisé très résistant.
Chaque doigt est constitué de trois phalanges, dont la dernière est l'os du pied. Celui-ci, ainsi que les tissus internes du pied, est protégé par un étui corné appelé onglon ou sabot. L'onglon se divise en muraille, partie visible du sabot posé à terre, et la sole, partie du sabot qui regarde le sol lorsque le pied est posé. La ligne blanche est un joint charnière qui permet la flexibilité entre la muraille rigide et la sole. La région située entre les deux onglons est l'espace interdigité.
Onglon normal, vue latérale : 1- muraille, 2- talon, 3- bande coronaire, 4- onglon accessoire
Onglon normal, vue de la sole: 1- talon, 2- sole, 3- espace interdigité, 4- ligne blanche, 5- muraille
LES APPUIS DES BOVINS : Tout d’abord, la répartition du poids supporté par un membre, sur ses deux onglons, dépend de la situation interne ou externe de ceux-ci.
En effet, les membres postérieurs sont reliés au bassin par des rayons osseux permettant le transfert direct du poids du corps sur les onglons. Pour un animal debout « au carré », le poids supporté par les membres postérieurs (par exemple 200 kg) est réparti équitablement sur les quatre onglons lorsqu’ils sont de même hauteur et stables. Chaque onglon (deux par membre) supporte donc 50 kg.
Cependant, de façon permanente, de petits mouvements latéraux se produisent au niveau de l’arrière train modifiant ainsi cette répartition équilibrée de la charge
Répartition de la charge sur
les onglons postérieurs,
l’animal étant « au carré »
Avec un déplacement d’amplitude de 2,5 cm au niveau des hanches, Toussaint Raven a calculé que le membre situé du coté où le corps penche, supporte désormais une charge s’élevant à 120 kg alors que son opposé voit sa charge diminuée à 80 kg.
De plus, il a montré que les ligaments interdigitaux étant très développés, la répartition de la charge sur les deux onglons n’est pas égale. L’onglon externe reçoit ainsi les 3/5 de la charge et les 2/5 restants reposent sur l’interne.
La distribution de la charge supportée par les postérieurs est donc la suivante (avec le corps penché du coté droit) :
• postérieur gauche onglon externe, 32 kg,
• postérieur gauche onglon interne, 48 kg,
• postérieur droit onglon interne, 48 Kg,
• postérieur droit onglon externe, 72 kg,
et inversement lors de déplacement sur le membre gauche.
Répartition de la charge sur
les onglons postérieurs
, lors de mouvements latéraux
au niveau des hanches
L’onglon externe des membres postérieurs est ainsi celui qui subit la plus grande variation de charge.
Il faut de plus noter que ce phénomène est renforcé par la forme même de l’onglon interne des membres postérieurs. En effet, étant moins stable que l’externe, il a tendance à se pencher sous le poids en direction de l’onglon externe, détournant ainsi une partie de sa charge vers ce dernier.
Dans le cas des onglons des membres antérieurs, le poids du corps est transféré à ceux-ci par une ceinture musculaire, ce qui rend inapplicable le raisonnement exposé auparavant.
Cependant, l’onglon interne, étant plus haut que l’externe, il supporte une plus grande partie de la charge, mais avec une différence moindre que celle observée pour les onglons des membres postérieurs. En effet, les onglons antérieurs étant les deux assez stables, ils travaillent et partagent la charge de façon équitable.
Conclusion :
Les différents mouvements du corps, même en station debout, provoque des variations importantes de charges sur les onglons postéro-externes (onglons latéraux des membres postérieurs). Pour chaque onglon, cette charge repose sur quelques centimètres carrés de vif, sous la protubérance osseuse de la troisième phalange.
La troisième phalange de l’onglon externe du membre postérieur est plus rugueuse que l’os de l’onglon interne. La différence est minime chez les jeunes animaux, et augmente avec l’âge.
Les onglons des membres antérieurs sont plus égaux et travaillent davantage ensemble. Ils ne connaissent pas de différence systématique de biomécanique, sont plus stables, le bulbe est plus haut, et les charges sont divisées plus équitablement.
Facteurs de risque des boiteries liées aux pieds des bovins :
Degrés de la boiterie
Le degré de la boiterie doit être appréciée sur une échelle de zéro à cinq allant de l'absence de préjudice (0) à un membre étant totalement non porteur de poids avec une difficulté à se lever et le refus de marcher (05).
1- NORMAL
- STATION ET MARCHE NORMALES.
- TOUS LES MEMBRES SE DEPLACENT NORMALEMENT.
2- LEGERE BOITERIE
- STATION AVEC UN DOS PLAT, A LA MARCHE LE DOS EST ARQUE.
- L’ALLURE EST LEGEREMENT ANORMALE.
3- BOITERIE MODEREE
- STATION ET MARCHE AVEC UN DOS ARQUE.
- DE COURTS ET OU DE GRANDS PAS AVEC UN OU PLUSIEURS MEMBRES.
4- BOITERIE
- DOS ARQUE A LA MARCHE ET A LA LEVER DE L’ANIMAL.
- UN OU PLUSIEURS MEMBRES TOUCHES REFUSENT PARTIELLEMENT DE SUPPORTER LE POIDS DE ROULEMENT.
5- BOITERIE SEVERE
- l’animal est dans l’incapacité de se lever et refuse de supporter le poids sur ses pieds.
Processus diagnostique des boiteries chez les ruminants
L’ANAMNESE
C’est une étape essentielle pour gérer le cas dans son ensemble et pouvoir agir sur la cause et pas seulement sur les conséquences :
Age - race - mode de vie - alimentation - état de santé - antécédents - moment d’apparition - rapidité de développement - évolution depuis l’apparition - troubles permanents ou seulement intermittents - ils s’effacent avec l’entraînement ou au contraire s’aggravent - efficacité des traitements.
Historique :
Définir le problème :
• Date de début, durée et les signes observés doivent être obtenus.
• Les problèmes sont ils sporadiques ou enzootiques?
• aiguë ou chronique? Les blessures telles que les fractures en général apparaissent soudainement, alors que des problèmes tels que la dégénérescence ont une évolution chroniques.
• légère ou grave?
• Statique ou progressive? (ex : infections : comme l'arthrite septique généralement se détériorer rapidement, alors que certaines lésions traumatiques s’améliorent rapidement.
Gestion :
• Y at-il un programme de soins ou de santé de routine? bains de pédiluve, parage des pieds et des protocoles de vérification de la conformité.
• Vaccinations contre les Clostridium sont importants pour la prévention de certaines maladies podales.
• Chargement, les mouvements, le mélange ou le déplacement des animaux peut entraîner des boiteries.
• L’activité physique, la saillie, l’oestrus et les courses, gestation peuvent occasionner l’apparition des boiteries .
Environnement
Le type de logement, la litière, la nature du sole, le chemin du pâturage, la présence de boue et des urines, la gestion du système doivent être mis en place.
Nutrition
° Fourbure, l’ulcère de la sole et la maladie de la ligne blanche sont des boiteries qui peuvent être liés à la composition du régime alimentaire; ainsi que pour la méthode de l'alimentation et de sa disponibilité, les changements brusques de la densité d'énergie.
° La gestion des premiers vêlages de génisses et de post-prepartum est particulièrement importante et peut influencer la prévalence au premier vêlage de génisses.
° L'insuffisance des régimes alimentaires et les carences en cuivre ou en vitamine E et / ou les carences en sélénium peuvent entraîner des dystrophies musculaires.
° Le Ca et le P minéral déséquilibre les os ce qui prédispose a l’apparition de l`ostéomalacie et du rachitisme.
CONTENTION
la sécurité du clinicien et du patient est essentiel pour un examen détaillé du pied.
Le recours à la sédation peut être utile dans l'extrême circonstances, mais il est souvent difficile de contrôler les petits mouvements.
L’anesthésie devrait être envisagée chez les patients très pénibles pour permettre une exploration approfondie et un examen détaillé, en particulier lorsque l’animal est très agressif.
Conditions nécessitant l’examen des membres
- Parmi les altérations qui peuvent demander un examen de l’appareil locomoteur on peut citer : les paralysies, les parésies, le raccourcissement du pas, la marche en échassier, l’abduction d’un ou plusieurs membres, les trébuchements, les chancellements, le vacillement du train postérieur, les mouvements forcés…
- Les modifications des allures peuvent être provoquées par une série d’affections :
Celles qui portent sur les muscles : contusion, dystrophie musculaire…
Sur les os : rachitisme, ostéomalacie, néoplasies diverses…
Sur les articulations : arthrite infectieuse, ostéoarthrite…
Les affections qui portent sur ces composantes sont classées en affections dues à une dégénérescence, à une inflammation, ou à une anomalie dans le développement de l’individu (exemple : la dysplasie de la hanche).
Quant à celles de types proliférant (néoplasmes) elles sont relativement rares dans ce système (ostéosarcome, chondrosarcome).
Ostéomyélites;
Myosites;
Arthrites;
Tendinites;
Myopathies;
Osthéodystrophie;
Arthropathies;
L’EXAMEN CLINIQUE GENERAL
Les pathologies de l’appareil locomoteur peuvent être :
INFECTIEUSES
- Primaires : Panaris interdigité, Piétin….
- Secondaires: Fièvre aphteuse, BVD, IBR, Coryza gangréneux, Blue tongue, La peste bovine, Epitheliogenesis imperfecta, Stomatite vésiculeuse, Mammites.........
NON INFECTIEUSES
Fracture, Luxation, Sub luxation, Entorse.....
On détecte les troubles locomoteurs d’un animal en le regardant :
- se déplacer volontairement,
- en le faisant déplacer,
- en position coucher,
- ou encore en se relevant.
BOITERIE
- La boiterie correspond à un mouvement anormal durant la marche :
- - La boiterie d'appui correspond à un raccourcissement du temps d'appui,
- La boiterie de soutien, à un raccourcissement du temps de lever d'un membre,
- La boiterie à chaud est une boiterie apparaissant après une période d'exercice,
- La boiterie à froid est une boiterie se manifestant au départ de la marche, lorsque l'animal a été au repos durant un certain temps.
- L’OBSERVATION
- En ce qui concerne l’examen orthopédique, une règle ne doit jamais être oubliée : il faut toujours comparer les deux côtés de l’animal pour chaque région examinée.
- En premier lieu, on observe l`animal à 2 ou 3 mètres de distance, celui-ci étant arrêté en appui sur ses 4 membres, sur un sol plat et ferme.
- On regarde un cheval de devant, de derrière et de chaque côté et on évalue sa conformation et ses aplombs par l’étude de la symétrie des masses musculaires, de l’alignement des membres et des angulations des différentes articulations.
- Décubitus
La posture normale d'un bovin sain à l’état de couché :
- les deux membres antérieurs sont pliés sous le sternum .
- Les membres postérieurs sont légèrement fléchis et avec un arrière jambe sous l'abdomen et la partie supérieure de la jambe libre.
- Les animaux qui boitent passent souvent de longues
périodes de décubitus et adoptent une posture
qui permettra de minimiser la douleur.
- Un bovin sain se lève normalement par les membres postérieurs en premier lieu suivi par les antérieurs.
- Une fois debout, la conformation, la symétrie et la
posture de l'animal peuvent être évalué. Ceux-ci devraient être consultés à partir d’une vue caudale et latérale.
- Une conformation anormale peut être symétrique ou asymétrique.
- Le corps de l'animal devrait être normalement symétrique autour du plan médian, qui divise le corps en deux parties égales. Les tailles et formes des articulations, des os, des tendons et des muscles de chaque membre devraient être similaire. En outre, tout changements absolus, indépendamment de la symétrie, devrait être l'objet d‘une enquête profonde.
Posture
Pour soulager la douleur, l’animal malade adopte une posture spécifique pour réduire le poids du corps sur le ou les membres touchés.
- Dans le cas moins graves ou un seul membre est touché, le poids portant sur ce dernier est réduit par une légère flexion de la branche du membre contralateral.
- Dans certaines boiteries, les membres postérieurs sont placés plus en avant que la normale de l'organisme et le poids corporel est pris sur les talons ce qui peut réduire la douleur causée par des lésions telles que les fissures verticales et horizontales de la muraille.
- Dans certaines affections, les membres postérieurs sont placés caudalement que d'habitude et le poids corporel est pris sur les pinces afin de réduire la douleur causée par des lésions au niveau du talon tels que l’ulcère de la sole.
L'examen de la démarche
Identification du membre affecté avant l'examen détaillé est un objectif.
Certains mouvements tels que l'enlèvement, l'adduction, la flexion du pieds (et de l'avant et de l’arrière) doivent être notés car cela peut indiquer l'emplacement de la lésion.
Certaines affections des membres peuvent être causées par de la faiblesse, la marche, des troubles d’ordre neurologique, douleur musculaire ou de certaines lésions pathologiques.
L'animal doit être inspecté sur une surface non glissante sans paille.
Idéalement, l'animal doit être observé au cours des mouvements vers l'avant, en arrière, en cercles, en ascendant et en descendant un trottoir…..
L'animal doit être observée par arrière, par avant et par les deux cotés latéraux.
L’examen de l’animal durant une course peut fournir des informations utiles.
L’identification du membre atteint dépend du changement de la démarche. De plus en plus la boiterie est grave de plus que la démarche est anormale.
Pour les affections portant sur les membres antérieurs la tête est relevée lorsque le membre atteint porte le poids.
Pour les affections portant sur les membres postérieurs le bassin est soulevé lorsque le membre atteint porte le poids avec le maintient de la symétrie pelvienne.
Durant une boiterie on assiste à une limitation de la durée de contact de la partie douloureuse du pied avec le sol.
Si le site de boiterie dans le pied ne peut être identifié par inspection, un bloc peut être placé sur l'un des doigts du membre intéressé. Si la boiterie s'aggrave cela suggère que la lésion est située dans le doigt porteur du bloc.
Si la cause de la boiterie ne peut pas être identifiée visuellement, le recours a la palpation en utilisant la compression du sabot, ou bien la percussion
avec un petit marteau peuvent faciliter l'identification du siège de la douleur.
D’autres enquêtes, telles que arthrocentesis, radiographie, échographie, l'anesthésie régionale, blocs nerveux, scintigraphie et de la thermographie, fournira de plus des informations plus détaillées
Nettoyage et l`inspection du sabot
Une fois que la jambe est soulevée, le sabot atteint doit être nettoyé.
Le nettoyage doit se faire avec un pinceau à poils durs, ainsi une grande quantité d'eau est généralement nécessaire pour enlever la boue et les débris pour faciliter l'examen.
La sciure est préconisée une fois le nettoyage est terminé pour le séchage du sabot et une manipulation plus facile (il faut être plus prudent pour éviter de bloquer le système de drainage).
Après le nettoyage, le pied doit être visuellement
inspecté de façon systématique.
LES EXAMENS COMPLEMENTAIRES
Les os, les articulations, les ligaments, les muscles et les gaines tendineuses doivent être examinés. Les techniques utilisés sont l'inspection visuelle, palpation, la percussion, la flexion et l'extension de l'articulation.
Ces structures devraient être évalués pour déterminer la présence d’une douleur, gonflement, chaleur, déformation, blessure, texture anormale, l'atrophie, une diminution de circulation, mouvement anormal.......
Exemple d’examen systématique du cheval
1- Inspection
En ce qui concerne l’examen orthopédique, une règle ne doit jamais être oubliée : il faut toujours comparer les deux côtés de l’animal pour chaque région examinée.
En premier lieu, on observe le cheval à 2 ou 3 mètres de distance, celui-ci étant arrêté en appui sur ses 4 membres, sur un sol plan et ferme.
On regarde le cheval de devant, de derrière et de chaque côté et on évalue sa conformation et ses aplombs par l’étude de la symétrie des masses musculaires, de l’alignement des membres et des angulations des différentes articulations tout en tenant compte de l’âge du cheval car un défaut de conformation sur un cheval de 10 ans qui est performant au niveau attendu n’a pas la même incidence que le même défaut sur un cheval jeune qui n’a encore jamais travaillé.
2.1 Membres
2.1.1 Membre antérieur
a) Epaule
On effectue une palpation des muscles de l’épaule en comparant avec le côté opposé pour mettre en évidence une amyotrophie et on cherche également une zone de douleur, de chaleur ou une déformation.
On peut également faire une flexion de l’épaule en plaçant une main sur l’olécrane, on applique une pression et en même temps on tire le membre vers l’arrière. Cela permet de révéler une douleur dans la zone de l’articulation scapulo-humérale.
b) Avant-bras et coude
On palpe les muscles de l’avant-bras sur les 2 membres pour comparer leur développement, vérifier l’absence de douleur ou d’inflammation.
On évalue ensuite les muscles entourant l’articulation du coude. Une tuméfaction assez ferme et non douloureuse sur la pointe du coude (olécrane) est compatible avec la présence d’un hygroma ( inflammations des bourses séreuses «éléments en forme de sac à l’intérieur des articulations, contenant un liquide appelé synovie»).
Par contre, si la palpation de cette zone est douloureuse, il peut s’agir d’une fracture non déplacée de l’extrémité de l’olécrane, à confirmer par radiographie.
Les ligaments collatéraux, l’humérus et le radius proximal sont évalués en réalisant une abduction et une adduction passive du membre. Cependant, ces tests ne sont pas spécifiques de ces régions car l’articulation du carpe et de l’épaule sont également mobilisées.
L’extension du membre permet à la fois la flexion du coude et l’extension de l’épaule : on vérifie l’absence de douleur et le degré de mobilité des articulations.
c) Carpe
*Palpation : lorsque le membre est à l’appui, on palpe les faces dorsales et palmaires des os du carpe.
*Mobilisation passive : on fléchit l’articulation du carpe en tenant le membre au niveau du boulet. La face dorsale est ainsi mise en tension et la face palmaire est comprimée. En l’absence d’anomalies, le boulet touche le coude et il n’y a pas de douleur.
d) Région du métacarpe
*Palpation : on doit palper attentivement dans cette zone :
- le métacarpe principal qui doit être lisse. Un suros peut être présent ; si la palpation est
sensible, il est vraisemblablement évolutif et il faudra examiner avec attention les structures
adjacentes à la recherche d’une anomalie.
Puis le membre étant au soutien, on évalue :
- les os métacarpiens rudimentaires : on repousse médialement le ligament suspenseur du boulet et on les palpe sur toute leur longueur pour vérifier l’absence de fracture.
- les tendons des fléchisseurs superficiels et profonds : on les saisit au travers de la peau et on les fait rouler sous les doigts. Si cela est impossible, c’est qu’il existe des adhérences. Un épaississement peut également indiquer une tendinite. En l’absence de lésion, la bride carpienne est difficilement palpable.
- le ligament suspenseur du boulet : il est palpé sur toute sa longueur, on vérifie l’absence d’épaississement, d’irrégularités et de douleur. On examine en particulier ses attaches : attache proximale à la face palmaire du métacarpe, branches terminales sur les sésamoïdes proximaux.
e) Boulet
*Palpation : le pied posé au sol, on palpe l’articulation, et on cherche en particulier les distensions synoviales.
*Mobilisations passives : on effectue la flexion du boulet (sans fléchir le pâturon), ce qui permet de tester l’articulation métacarpo-phalangiennes et d’observer le degré de mobilité et la présence éventuelle d’une douleur. On peut également effectuer la flexion latérale du doigt qui permet d’évaluer les ligaments collatéraux des articulations métacarpo-phalangiennes et inter phalangiennes.
f) Pâturon
*Palpation :
- On évalue les pouls digités médiaux et latéraux sur les 2 membres en plaçant les index sur les
surfaces abaxiales du boulet et on les compare entre eux. Ils augmentent après l’exercice ou
en cas de fourbure, d’abcès de pied, d’inflammation ou de fracture et ils diminuent lors de thrombose. Le pouls digité peut également être augmenté sur un membre surchargé (pour compenser une atteinte du membre controlatéral).
- On recherche des zones de tuméfaction, d’épaississement, une effusion synoviale, des
cicatrices. Les principales structures vérifiées sont :
- l’articulation inter phalangienne proximale : présence de formes phalangiennes, douleur ?
- les ligaments sésamoïdiens distaux et leurs insertions : douleur, épaississement ?
- le tendon fléchisseur profond : douleur, épaississement ?
g) Pied
*Palpation : on compare la température des 2 pieds avec la même main, mais une faible élévation de température est parfois difficile à objectiver.
On palpe le bourrelet coronaire sur toute sa longueur, il est normalement souple et élastique. Sur la couronne en pince, plusieurs types de déformation peuvent être présents : soit une distension fluctuante qui correspond alors à une effusion synoviale de l’articulation 2-3 phalangienne.
2.1.2 Membre postérieur
Les étapes de l’examen sont identiques jusqu’au jarret.
a) Cuisse et grasset
*Palpation : on palpe les muscles des deux cuisses et en particulier les muscles semi membraneux et semi tendineux qui peuvent être le siège d’une myopathie fibrosante.
On manipule également les 2 grassets si possible simultanément afin de les comparer. Pour cela, on se place derrière le cheval, contre lui. Cette position est dangereuse pour l’examinateur et doit donc se faire uniquement si le cheval est calme et coopératif.
On examine (palpation profonde) les ligaments fémoro-patellaires, en particulier on vérifie l’absence d’épaississement ou de déformation du ligament médial.
On recherche une distension synoviale ou un épaississement de la capsule articulaire mais
l’observation est plus difficile que sur les autres articulations.
*Test d’accrochement de la rotule : la rotule est montée vers le haut et légèrement latéralement. Si l’accrochement est facile et qu’il ne se relâche pas rapidement, on a une suspicion d’accrochement de rotule intermittent à confirmer lors de l’examen dynamique.
b) Jarret et jambe
*Palpation : en descendant depuis le grasset, on palpe les muscles de la jambe et on vérifie l’absence de sensibilité, de chaleur ou d’amyotrophie.
Affections de la peau et du tissu sous-cutané des doigts chez la VACHE
A. Maladies infectieuses
1. Panaris interdigité
Nécrobacillose, Piétin contagieux, Phlegmon interdigité
2. La dermatite digitée
Piétin d’Italie, verrues poilues, Maladie de Mortellaro
3. La dermatite interdigitée
Fourchet, Piétin d’hiver
B. Les maladies systémiques à localisations podales occasionnelles ou systématiques, et maladies à déclaration obligatoire
BVD ou maladie des muqueuses
IBR ou Rhinotracheite infectieuse bovine
Coryza gangréneux
Fièvre catarrhale ovine ou Blue tongue
Epidermolyse bulleuse récessive létale ou epitheliogenesis imperfecta
Fièvre aphteuse La peste bovine Stomatite vésiculeuse
II. Affections de la corne et du pododerme
A. Affections de la paroi de l’onglon
1. Seime ou fissure verticale de la boîte cornée
2. Seime cerclée ou fracture horizontale de la muraille
B. Affections du pododerme
1. Fourbure (pododermatite aseptique diffuse)
2. La pododermatite traumatique septique
3. Maladie de la ligne blanche
III. Affections des organes profonds des doigts
A. Maladies infectieuses
1. Arthrites septiques
2. Inflammation septique de la bourse (ou bursite septique) petite sésamoïdienne
3. Abcès rétro-articulaire du talon
4. Ténosynovite digitale
5. Ostéites septiques et ostéomyélites
B. Maladies non infectieuses
1. Fracture de la troisième phalange
2. Entorse
3. Luxations et sub-luxations
4. Périostite digitale péri-articulaire et arthrose
5. Désongulation et chute de l’onglon
6. Ostéochondrite disséquante
Le traitement des boiteries courantes
- LES MÉDICAMENTS
Les antibiotiques
- Diminution du poids
- Les pansements
- Le pédiluve
- La pulvérisation
- Avoir un bon programme d’hygiène des pieds
- Le parage
LES ARTHRITES
Signes cliniques
- Douleurs et gonflements articulaires entraînant une boiterie ou une impotence totale.
- Raideur de l'articulation, avec douleurs provoquées lors des tentatives de mobilisation.
- Épanchement articulaire, surtout palpable au genou, mais pas à la hanche.
La ponction évacuatrice est faite rapidement (elle sera éventuellement répétée) et elle permet le diagnostic bactériologique (staphylocoques dorés le plus souvent, ou de nombreux autres germes) et l'antibiogramme.